La maturité numérique des territoires
Le cabinet EY vient de publier un baromètre de la maturité numérique des territoires. L’occasion de dresser l’état des lieux de la transformation digitale opérée par les métropoles, agglomération et grandes villes. Retour sur les principaux résultats de l’étude.
L’enquête du cabinet EY consacrée à la maturité numérique des territoires a été menée auprès de 18 des 22 métropoles françaises, mais aussi 12 agglomérations et communautés urbaines, ainsi que 9 villes. L’ensemble représente au total 15 millions d’habitants. De manière général, EY observe que « la transformation numérique des collectivités est bien engagée ». Ainsi :
- 51 % des collectivités considèrent le numérique comme un levier de transformation et ont pris conscience de l’importance globale et partagée du numérique portée au plus haut niveau ;
- 94 % des collectivités ont mis en place un dispositif d’accompagnement de porteurs de projets numériques.
- 38 % des collectivités ont mis en place un processus de construction avec les acteurs du territoire.
Trois grands profils de collectivités
De manière générale, les services aux usagers, l’aménagement numérique du territoire et l’économie numérique sont les trois thèmes les plus matures portés par les territoires. Malgré tout, EY estime « qu’il est maintenant temps que la transformation numérique s’accélère pour donner rapidement naissance aux territoires numériques de demain ». Sur cette base, EY dresse trois grands profils de collectivités :
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Les collectivités stratèges (20 %)
Ce sont celles qui ont déployé une stratégie d’ensemble qui leur donne une vision transversale et partagée de leurs objectifs. Elles ont engagé, voire achevé, la mise en œuvre de plusieurs chantiers, et sont les plus avancées sur les fronts internes (ceux de l’administration numériques) et externes (ceux des services aux usagers et des territoires serviciels).
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Les collectivités pragmatiques (50 %)
Catégorie la plus nombreuse, les collectivités pragmatiques affichent une maturité moyenne dans l’ensemble des domaines considérés et ont la particularité d’avancer sur tous les fronts au même rythme. Certaines sont même parvenues à se spécialiser dans un ou plusieurs domaines.
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Les collectivités retardataires (30 %)
Comme l’indique clairement le qualificatif, les collectivités retardataires accusent un réel retard au regard des deux autres catégories. Bien souvent, elles sont conscientes de la nécessité pour elles de s’engager sur la voie de la transformation numérique, mais n’en sont encore qu’au stade de la réflexion.
Notons que le cabinet EY souligne tout aussi clairement que « si figure parmi les stratèges une proportion importantes de métropoles, aucun profil type de collectivité ne se dégage pour chacune de ces catégories ». Ainsi, pour EY, « le type (ville, communauté d’agglomération, communauté urbaine, métropole), la taille, la géographie, ne sont pas des facteurs discriminants (…) s’agissant de la maturité numérique ». En revanche, EY affirme sans détour que « les grandes villes, agglomérations et métropoles veulent clairement utiliser le numérique comme un levier pour accélérer le développement économique de leur territoire ».
L’exemple de Bordeaux
L’exemple de Bordeaux est à cet égard probant. Dès 2016, la métropole a créé une Direction Générale Adjointe du Numérique et des systèmes d’information. Cette DGA est mutualisée avec toutes les collectivités volontaires de la Métropole et regroupe l’ensemble des activités du numérique : territoire digital et connecté, accompagnement du numérique auprès des métiers, transformation numérique et système d’information.
Dans son baromètre, EY indique qu’une gouvernance spécifique a été créé via un réseau d’élus chargés de définir les orientations politiques sur le numérique. Elle permet de décliner un plan de transformation sur cinq ans validé par le conseil métropolitain.
Territoire serviciel et écosystème numérique
EY note en outre que 95 % des collectivités ont mis en place un dispositif d’accompagnement de porteurs de projets numériques. Pourtant, malgré ce dynamisme, la mise en place d’un territoire serviciel est perçue par EY comme le thème qui pâtit de la plus faible maturité territoriale. Soulignant que « la mise en place d’un territoire serviciel implique la coordination de nombreux acteurs et pourvoyeurs de services présents sur le territoire », le cabinet suggère « de proposer une offre de services numériques « intégrée » et « sans couture » à l’échelle du territoire ».
C’est précisément ce que se propose de mettre en œuvre Novea dans le domaine du transport express et de la livraison du dernier kilomètre. Notre plateforme servicielle centrée autour de la livraison de plis, courriers et colis offre à chaque utilisateur, qu’il soit expéditeur ou destinataire, la possibilité de gérer et de suivre de bout en bout le bon acheminent de son pli ou colis. Déjà présent en Ile-de-France et dans le Grand Est, Novea ouvre aujourd’hui une antenne à Bordeaux, et 20 autres dans toute la France d’ici 2021. A travers ces agences régionales, Novea souhaite devenir un partenaire majeur des territoires au service des populations et des entreprises.
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